L’Aquarius poursuit ses activités de recherche et de sauvetage tout en surveillant les développements récents en Méditérranée
13 août 2017

Ce jeudi 10 août 2017, les autorités libyennes ont fait part de leur intention d’établir une zone de recherche et de sauvetage (SAR), souhaitant ainsi restreindre l’accès aux eaux internationales au large de la Libye à tous les navires étrangers, y compris les navires humanitaires. Si cette annonce était mise en œuvre,  elle pourrait restreindre sévèrement les activités de sauvetage des ONG en Méditerranée. Pour le moment, les organisations de recherche et de sauvetage n’ont pas eu de confirmation officielle de la part des autorités libyennes.

 

SOS MEDITERRANEE surveille de très près cette situation inquiétante. Si notre coeur de mission est bien de sauver des vies en mer, la sécurité de notre équipe reste notre première priorité. Tant que l’ensemble des conditions de sécurité seront garanties, SOS MEDITERRANEE restera sur la zone de recherche et de sauvetage, en secourant les embarcations en détresse et en empêchant les personnes de retourner de force en Libye.

 

Après cette déclaration libyenne, Médecins Sans Frontières (MSF) acidé de suspendre temporairement les activités de recherche et de sauvetage de son navire, le Prudence. L’équipe médicale de MSF poursuivra son soutien à bord de l’Aquarius, navire affrété par SOS MEDITERRANEE et exploité conjointement par les deux organisations.

 

L’Aquarius patrouille actuellement dans les eaux internationales, en respectant les limites des eaux territoriales libyennes, comme le stipule la loi maritime internationale.

 

SOS MEDITERRANEE souhaite souligner la nécessité de développer les moyens de recherche et de sauvetage en Méditerranée. Les ONG en mer doivent être en mesure de poursuivre leurs activités de sauvetage sans entraves.

La vie de ces populations est menacée, tant en mer qu’en Libye. Comme nous l’avons appris au travers des témoignages que nous recueillons à bord, si ces gens sont renvoyés en Libye, on les renvoie vers une détention arbitraire et vers d’autres formes d’atteintes aux droits humains.

La restriction de l’accès et des activités des ONG de sauvetage en mer entraînera une fois de plus des morts et des souffrances supplémentaires en Méditerranée.

Photo : Fabian Modl