Mary, de l’équipe Recherche et Sauvetage
4 octobre 2016

Jeune et expérimentée, voici Mary, de l’équipe Recherche et Sauvetage (SAR)

A l’heure actuelle, l’équipe Recherche et Sauvetage comprend 12 personnes. Toutes ont embarqué sur l’Aquarius dans le but de sauver des vies humaines ; toutes sont bénévoles. Parmi nous, un photographe qui a mission  de garder trace de toutes nos activités, et un chargé de communication d’élaborer toutes les publications que nous diffusons.

Les véritables opérations de recherche et sauvetage sont donc l’œuvre des 10 autres membres  de l’équipe SAR, tous des professionnels motivés. Depuis quelques semaines se trouvent à bord des jeunes attachés à travailler en équipe, partager leur expérience passée, s’épauler et apprendre les uns des autres. Au bout du compte, ils travaillent main dans la main à chaque opération de sauvetage.

Permettez-moi de vous présenter aujourd’hui notre benjamine, la jeune Anglaise Mary Finn.

Mary compte déjà à son actif de nombreuses missions de recherche et sauvetage en Grèce et sur la Méditerranée ; âgée d’à peine 19 ans, c’est l’une de nos plus jeunes pilotes. Elle est entrée récemment en tant qu’ambassadeur dans l’organisation The Worldwide Tribe* ( la Tribu Mondiale ), et cela fait trois semaines qu’elle se trouve à bord de l’Aquarius sur la Méditerranée.

Il est assez difficile d’apprécier la réalité de la situation, et l’œuvre accomplie par Mary et ses camarades sauveteurs. Sur certains bateaux de fortune, le calme règne, et il est alors relativement facile pour nos équipes de transborder les personnes en détresse en lieu sûr. Mais ce n’est pas toujours le cas!

Mary opère sur le canot de sauvetage numéro 2, le plus petit des deux. Ce RHIB est le premier à aborder un bateau pneumatique en détresse. L’équipe du RHIB2 est formée de trois membres : Mary, Antoine, notre collègue expérimenté, et Asma, médiatrice de Médecins Sans Frontières, notre partenaire. Leur tâche, lors d’une opération de secours, est de calmer les personnes en détresse, de les aider à enfiler les gilets de sauvetage qu’on leur procure, et de rester en permanence au plus près du bateau pneumatique tout au long de l’opération de sauvetage, afin de leur donner un sentiment de sécurité, autant que faire se peut.

Les embarcations pneumatiques sont fragiles, de piètre qualité ; si les passagers  s’affolent, la situation risque d’empirer très vite. Au moindre mouvement de panique, le bateau peut capoter, les gens tomber à la mer, ce qui risque d’être tragique, étant donné que, pour nombre d’entre eux, « les migrants ne savent pas nager » …

Mary explique :

 « Nous nous sommes exercés à suivre ces procédures à de nombreuses reprises. Et puis, j’ai déjà appris tout cela à l’école en Angleterre. En fait, c’est cette même école qui a conçu les RHIB, les canots de sauvetage que nous utilisons. Je connais donc bien la mer, le sauvetage et le pilotage de canots de sauvetage depuis mes jeunes années. J’ai appris à piloter un RHIB et j’ai pas mal d’expérience : j’ai travaillé plusieurs années comme sauveteur en mer en Angleterre, mais aussi quelques mois sur l’île grecque de Lesbos. »

* La « Worldwide Tribe » (Tribu Mondiale) a pour objet de rassembler des citoyens de tous les pays pour porter secours aux réfugiés. Il s’agit d’une association humanitaire officielle.

Par René Schulthoff

Crédits photo : Fabian Mondl