Entraînés pour les situations ordinaires… Et prêts à toute situation extraordinaire !
10 janvier 2017

Au début de chaque rotation, lors du premier jour en mer, l’équipe de sauvetage de SOS MEDITERRANEE a pour habitude d’effectuer une simulation en mer. Cette fois-ci, la simulation fut quelque peu inhabituelle du fait qu’il a fallu s’entraîner avec le nouveau RHIB.

Grâce à nos donateurs, nous avons pu acheter un nouveau bateau de sauvetage qui nous permettra d’effectuer des sauvetages plus sûrs, plus rapides, plus efficaces et qui nous permettra surtout de sauver plus de vies.

L’acronyme RHIB fait référence aux bateaux pneumatiques à coque rigide. C’est en fait un bateau pneumatique mais en plus rapide. Il est l’élément crucial de nos opérations de sauvetages.

L’Aquarius en possède deux, les deux étant déployés en mer au commencement des opérations de sauvetages.

Bien que cela puisse porter à confusion, « RHIB 2 » est envoyé en premier dans le cadre de l’opération de sauvetage et « RHIB 1 » suit. 

RHIB 2 doit partir aussi vite que possible pour atteindre l’embarcation en détresse afin d’évaluer la situation et de délivrer les premiers messages et instructions aux personnes à secourir.

Quelques minutes après, RHIB 1 le rejoint et son équipage commence la distribution des gilets de sauvetages – deuxième élément crucial de tout sauvetage.

Dès que tous les passagers du canot sont en possession d’un gilet de sauvetage, les transferts peuvent commencer.

Un par un – les femmes et enfants d’abord– les naufragés sont transférés sur le canot de sauvetage. Une fois plein, il peut commencer à faire la navette pour les amener sur l’Aquarius.

Pendant ce temps-là, RHIB 2 doit rester en mer auprès des embarcations en détresse, avec les passagers restants, afin de continuer à transmettre des messages et de contrôler la foule.

Tout cela est bien dans un scénario d’un sauvetage « normal » … Mais chaque sauvetage est différent face à cette situation anormale où des personnes traversent la mer Méditerranée dans des bateaux pneumatiques surchargés qui n’ont aucune chance d’atteindre les rives italiennes, et cela même en hiver.

Chaque sauvetage est différent et varie en fonction de la météo, de la typologie des embarcations, de l’état des canots pneumatiques et encore bien d’autres facteurs. De plus, les personnes secourues ont des histoires différentes, ne sont pas dans le même état de santé, ne sont pas du même sexe… 

C’est pourquoi, nos sauveteurs doivent être formés pour intervenir dans les situations ordinaires mais aussi être préparés à toute situation extraordinaire !

Par Mathilde Auvillain

Crédis Photos : Anthony Jean